Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 2.djvu/203

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

calme qui survient !… Et quand je pense qu’il ne faudrait qu’une heure de bonne brise pour nous déhaler à cinq ou six milles…

— Ça viendra peut-être avant le jour, répliqua Corty. Par exemple, prenons garde à ce Will Mitz, qui ne me paraît point homme à se laisser surprendre…

— Je lui ferai son affaire, déclara Ranyah Cogh, dans sa cabine ou sur le pont, n’importe où il sera !… Un bon coup entre les deux épaules !… Il n’aura même pas le temps de se retourner, et, aussitôt, par-dessus le bord…

— N’était-il pas tout à l’heure à se promener sur le pont ?… demanda Corty.

— En effet, répondit Cogh, et je ne le vois plus… à moins qu’il ne soit sur la dunette…

— Non, Ranyah… Il n’y a que John Carpenter et le steward, et voici même qu’ils en descendent…

— Alors, répondit Ranyah Cogh, Will Mitz sera rentré dans le carré… Si ce satané navire n’était pas là, ce serait le moment… et, en quelques minutes, plus un seul passager à bord…

— Puisqu’il n’y a rien à faire, conclut Corty, allons dormir. »