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exécutif. En même temps, homme de goût, très instruit en tout ce qui concernait l’histoire des Indes occidentales, il pourrait fournir à M. Horatio Patterson des notes précises, des documents authentiques à ce sujet. Qu’on en soit assuré, celui-ci ne se ferait pas faute de recourir à M. Perkins, et d’enrichir ainsi son carnet de voyage qu’il tenait avec autant de méthode que ses livres de comptabilité.

Mrs Perkins, d’origine créole, touchait à la quarantaine. Cette femme, aimable, attentionnée, charitable, se consacrait tout entière à l’éducation de ses deux fillettes, Bertha et Mary, âgées de dix et douze ans. On s’imagine quelle avait été la joie de cette excellente mère en revoyant son fils, en le pressant dans ses bras, après quatre années d’absence. Mais, ainsi que cela fut dit au déjeuner, le moment approchait où Hubert reviendrait à Antigoa, que sa famille n’avait jamais voulu quitter. Dans un an son temps d’Antilian School serait achevé.

« Nous le regretterons, déclara John Howard, qui avait encore deux années à passer dans l’Institution d’Oxford Street. Hubert est un bon camarade…