Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 2.djvu/187

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dit que ces décharges font merveille pour les rhumatismes…

— Alors ça va bien, puisque je suis de nature rhumatisante, et me voici guéri pour jusqu’à la fin de mes jours ! »

L’incident auquel les passagers prirent le plus d’intérêt fut la rencontre de trois ou quatre baleines.

Ces cétacés ne sont pas communs dans les parages des Antilles, que les baleiniers n’ont pas l’habitude de considérer comme lieux de pêche.

« C’est en plein Pacifique plus particulièrement que les bâtiments leur donnent la chasse, raconta Will Mitz, soit au nord, dans les vastes baies de la Colombie anglaise, où elles déposent leurs petits, soit dans le sud, sur les côtes de la Nouvelle-Zélande.

— Est-ce que vous avez fait la pêche à la baleine ?… demanda Louis Clodion.

— Oui, pendant une saison, à bord du Wrangel de Belfast, aux abords des îles Kouriles et dans la mer d’Okhotsk. Mais il faut être équipé de pirogues, de lignes, de harpons, de harponneurs. Cela ne va pas sans grands risques, lorsqu’on est entraîné