à travers toutes les mers du monde. Et quel est le navire sur lequel vous allez embarquer ?…
— L’Elisa Warden, de Liverpool, un superbe quatre-mâts en acier, de trois mille huit cents tonnes, qui est revenu de Thio en Nouvelle Calédonie avec un chargement de nickel.
— Et quelle cargaison va-t-il prendre en Angleterre ?… demanda John Howard.
— Une cargaison de houille pour San-Francisco, répondit Will Mitz, et je sais qu’il est affrété pour retour à Dublin avec blés de l’Orégon.
— Que doit durer le voyage ?… reprit Magnus Anders.
— De onze à douze mois environ.
— Ah ! s’exclama Tony Renault, voilà des traversées que je voudrais faire !… Un an entre le ciel et l’eau !… L’Océan Atlantique, la mer du Sud, l’Océan Pacifique !… On va par le cap Horn… on revient par le cap de Bonne-Espérance !… C’est presque le tour du monde !…
— Eh ! mon jeune monsieur, répondit Will Mitz en souriant, vous auriez aimé la grande navigation…