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Cependant Tony Renault, Magnus Anders, deux ou trois de leurs camarades causaient avec le jeune marin, en se promenant tantôt sur le pont, tantôt sur la dunette. Ils lui posaient des questions relatives à son métier, ce qu’ils n’avaient pu faire jusqu’ici avec leur peu communicatif capitaine. Au moins, Will Mitz répondait volontiers, se plaisait à leur conversation, voyant le goût qu’ils manifestaient pour les choses de la mer.

Et, tout d’abord, quels pays avait-il visités au cours de ses navigations, soit à l’État, soit au commerce ?…

« Mes jeunes messieurs, répondit Will Mitz, je voyage depuis douze ans déjà, autant dire depuis mon enfance…

— Vous avez traversé plusieurs fois l’Atlantique et le Pacifique ?… demanda Tony Renault.

— Plusieurs fois, en effet, soit à bord de voiliers, soit à bord de steamers.

— Est-ce que vous avez fait campagne sur des bâtiments de guerre ?… dit Magnus Anders.

— Oui, répondit Will Mitz, lorsque l’Angleterre envoya une de ses escadres dans le golfe de Petchili.