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ce comte de Carlisle, l’un des concessionnaires de l’île. À cette époque, tout propriétaire de terres rétrocédées par lui devait verser annuellement la valeur de quarante livres de coton. De là les revenus très considérables que produisaient ces propriétés, et, entre autres, la propriété de Nording-House.

Il n’est pas inutile de noter que le climat de la Barbade est l’un des plus salubres de l’Antilie. La chaleur est quotidiennement tempérée par les brises de mer. Jamais la fièvre jaune, si commune et si désastreuse dans l’archipel, n’y a étendu ses ravages. Cette île ne doit redouter que la violence des ouragans, d’ordinaire terribles et fréquents en ces parages.

Le gouverneur des Antilles anglaises, qui réside à la Barbade, tenait Mrs Kethlen Seymour en haute estime. Femme de grand cœur, généreuse et charitable, les malheureux n’invoquaient pas en vain son inépuisable charité.

Le déjeuner fut servi dans la vaste salle du rez-de-chaussée. Sur la table abondaient les productions de l’île, poissons, gibier, fruits dont la variété égale la saveur, et les