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cent, de la Martinique. En 1709, l’île comptait près de treize mille habitants, esclaves compris, et, en 1772, plus de quinze mille.

Toutefois, Sainte-Lucie n’en avait pas fini avec les puissances qui se disputaient sa possession, et Roger Hinsdale put ajouter :

« En 1779, l’île fut reprise par le général Abercrombie et repassa sous la domination britannique…

— Je le sais, répondit Louis Clodion, qui s’entêtait de son côté, mais le traité de 1783 la rendit encore une fois à la France…

— Pour redevenir anglaise en 1794, déclara Roger Hinsdale, qui ripostait date pour date.

— Allons !… s’écria Tony Renault, tiens bon, Louis, et dis-nous que Sainte-Lucie a revu flotter le pavillon français…

— Assurément, Tony, puisqu’elle est reconnue colonie française en 1802…

— Pas pour longtemps, affirma Roger Hinsdale. À la rupture de la paix d’Amiens, en 1803, elle fut restituée à l’Angleterre, et, cette fois, définitivement, il faut le croire…

— Oh ! définitivement !… s’écria Tony Renault en faisant une pirouette assez dédaigneuse.