Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 1.djvu/67

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Non ! Mrs Patterson ne perdrait pas M. Patterson, pas même une première fois. Mais cet homme minutieux tenait à ce que tout fût réglé. Il n’abandonnerait pas cette idée de faire son testament. Le jour même, il se rendrait chez un notaire, et l’acte serait rédigé conformément à la loi, de manière qu’il ne donnât lieu, en cas qu’il fût procédé à son ouverture, à aucune interprétation douteuse.

Après cela, on s’imaginera aisément que M. Patterson avait pris toutes les précautions possibles, si la fatalité voulait que l’Alert se perdit corps et biens en plein Océan, et que l’on dût renoncer à jamais à avoir de nouvelles de son équipage et de ses passagers.

Tel n’était pas, sans doute, l’avis de M. Patterson, car il ajouta :

« Et puis, il y aura peut-être une autre mesure plus…

— Laquelle, Horatio ?… » demanda Mrs Patterson.

M. Patterson ne crut pas devoir parler d’une manière explicite en ce moment.

« Rien… rien… nous verrons !… » se contenta-t-il de répondre.

Et, s’il ne voulut pas en dire davantage, c’était, on peut le croire, pour ne point