Page:Verne - Bourses de voyage, Hetzel, 1904, tome 1.djvu/45

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pondit M. Patterson, et ma pensée est que cette généreuse initiative de l’une de nos compatriotes coloniales est tout à l’honneur d’Antilian School. »

M. Patterson parlait posément, faisant valoir les syllabes des mots choisis qu’il employait, et les accentuant, non sans quelque préciosité, lorsqu’ils s’échappaient de ses lèvres.

« Vous savez aussi, reprit M. Ardagh, quel est l’emploi qui doit être fait de ces bourses de voyage…

— Je ne l’ignore pas, monsieur le directeur, répondit M. Patterson, qui, s’inclinant, sembla saluer de son chapeau quelque personne au-delà des Océans. Mrs Kethlen Seymour est une dame dont le nom trouvera un écho sonore dans la postérité. Il me paraît difficile de mieux disposer des richesses que la naissance ou le travail lui ont départies, en faveur d’une jeunesse avide de déplacements lointains…

— C’est aussi mon avis, monsieur l’économe. Mais allons au but. Vous savez également dans quelles conditions doit se faire ce voyage aux Antilles ?…

— J’en suis informé, monsieur le directeur. Un navire attendra nos jeunes voyageurs, et