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Quant à Magnus Anders, Suédois d’origine, né à Saint-Barthélemy, dix-neuf ans, sa famille était venue récemment s’installer à Gotteborg, en Suède, et n’avait pas renoncé à retourner aux Antilles, après fortune faite.

On l’avouera, ce voyage, qui les ramènerait pendant quelques semaines au pays d’origine, était de nature à satisfaire ces jeunes Antilians, et qui sait si la plupart d’entre eux eussent été destinés à le jamais revoir ! Seuls, Louis Clodion avait un oncle, frère de sa mère, à la Guadeloupe ; Niels Harboe, un frère à Saint-Thomas, et Hubert Perkins toute sa famille à Antigoa. Mais leurs camarades ne conservaient plus aucune attache de parenté avec les autres îles de l’Antilie, abandonnées sans esprit de retour.

Les plus âgés des boursiers étaient Roger Hinsdale, un peu hautain de caractère ; Louis Clodion, garçon sérieux et laborieux, sympathique à tous ; Albertus Leuwen, dont le sang hollandais ne s’était point réchauffé au soleil des Antilles. Après eux venaient Niels Harboe, dont la vocation ne se déclarait pas encore ; Magnus Anders, très passionné pour les choses de la mer, et qui se préparait à entrer dans la marine marchande ; Axel Wickborn, que ses goûts porteraient à servir dans l’ar-