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Martinique jusqu’à la Trinidad, ils la nomment Windward Island.

Il n’y a pas lieu d’adopter cette dénomination. Cet ensemble insulaire que limite à l’ouest la Méditerranée américaine, mérite le nom d’îles du Vent puisqu’il reçoit le premier souffle des alizés qui se propagent de l’est à l’ouest.

C’est à travers le réseau de ces îles que s’échangent les eaux de l’Atlantique et de la mer antilienne. Élisée Reclus a pu les comparer aux piles d’un immense pont entre lesquelles vont et viennent les courants qui sillonnent le golfe du Mexique.

Il importe de ne pas confondre ce golfe avec la mer proprement dite des Antilles : ce sont deux bassins très distincts, ayant leur conformation spéciale et d’inégale superficie, le premier mesurant quinze cent mille kilomètres carrés, le second, près de dix-neuf cent mille.

On n’ignore pas que Christophe Colomb découvrit en 1492 Cuba, la plus grande des Antilles, après avoir d’abord reconnu les îles Conception, Ferdinandina et Isabelle, sur lesquelles le navigateur génois arbora le pavillon espagnol.

Mais il croyait alors que ses caravelles