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plus qu’il ne se risquerait à gravir les enfléchures pour grimper dans les hunes et aux barres du grand mat ou du mat de misaine, même en passant par le trou du chat. Mais les jeunes garçons s’affalèrent prestement à l’intérieur de l’Alert, là où la cargaison était remplacée par des gueuses de fer qui assuraient la stabilité du navire. La cale fut parcourue depuis l’avant, qui communiquait par une échelle avec le poste de l’équipage, jusqu’à l’arrière, où une cloison étanche métallique la séparait de la cambuse, placée sous la dunette. Il y avait là des voiles, des agrès, des espars de rechange, et aussi un certain nombre de caisses de conserves, des barils de vin et des fûts d’eau-de-vie, des sacs de farine. Véritablement, l’Alert était pourvu comme s’il eût dû faire le tour du monde.

Cette visite achevée, tous remontèrent et vinrent rejoindre sur la dunette le mentor en compagnie du capitaine. Tous deux s’entretenaient de choses et d’autres, M. Patterson avec sa faconde habituelle, Harry Markel se contentant de répondre brièvement. Un brave marin, sans doute, mais décidément peu communicatif.

Et alors, Tony Renault de tourner autour