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sonnelles eussent amené quelque désordre, des réclamations, des jalousies, lorsque les lauréats seraient proclamés. En fin de compte, le résultat avait été satisfaisant, un Français et un Anglais occupaient le premier rang, ayant obtenu le même nombre de points. Il est vrai, si c’était un sujet de la reine Victoria qui venait à l’avant-dernier rang, c’était un citoyen de la République française qui figurait au dernier, Tony Renault, dont aucun des pensionnaires ne se fût montré jaloux. Intermédiairement, aux autres places se succédaient divers natifs des Antilles anglaises, françaises, danoises, hollandaises, suédoises. Pas de Venizolans, ni d’ailleurs d’Espagnols, bien que le personnel scolaire de l’établissement en comptât une quinzaine à cette époque. Il y a lieu d’observer, au surplus, que, cette année-là, les élèves originaires de Cuba, de Saint-Domingue, de Porto-Rico, les grandes Antilles, compris entre douze et quinze ans, se trouvaient parmi les plus jeunes et n’avaient pas été en état de prendre part à ce concours qui exigeait au moins dix-sept ans d’âge.

En effet, le concours avait porté non seulement sur les matières scientifiques et litté-