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désigné pour cette besogne, c’était Ranyah Cogh, il alluma un fanal, il visita la cuisine, puis la cambuse, située sous le carré, à laquelle on accédait par un capot. D’ailleurs, la cale, approvisionnée largement en vue du voyage d’aller et retour, suffirait même à la traversée de l’Alert jusqu’aux mers du Pacifique.

Ranyah Cogh trouva tout ce qu’il fallait pour calmer la faim de ses compagnons, leur soif aussi : le brandy, le wisky et le gin ne manquaient point.

Cela fait, Harry Markel, qui avait pris sa part du repas, donna l’ordre à John Carpenter et aux autres d’échanger leurs habits contre ceux des matelots dont les corps gisaient sur le pont. Puis ils iraient dormir en quelque coin, en attendant qu’on les réveillât s’il y avait lieu de hisser les voiles et de lever l’ancre.

Quant à Harry Markel, il ne songea guère à se reposer. Ce qui lui paraissait urgent, c’était de consulter les papiers du bord, d’où il pourrait sans doute tirer certains renseignements. Il entra dans la cabine du capitaine, alluma la lampe, ouvrit les tiroirs avec les clefs prises dans les poches du malheureux Paxton ; puis, après avoir retiré