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la décision d’erik.

« 1° Un navire dénommé Cynthia, capitaine Barton, propriété de la Compagnie générale des Transports canadiens, a péri corps et bien, il y a tout juste quatorze ans, à la hauteur des îles Feroë.

« 2° Ce navire était assuré à la General Steam navigation insurance Company, de New York, pour la somme de trois millions huit cent mille dollars.

« 3° La disparition du Cynthia étant restée inexpliquée et les causes du sinistre n’ayant pas paru suffisamment claires à la Compagnie d’assurances, un procès s’est engagé, et ce procès a été perdu par les propriétaires dudit navire.

« 4° La perte de ce procès a entraîné la dissolution de la Société des Transports canadiens, laquelle n’existe plus depuis onze ans, à la suite de liquidation.

« Dans l’attente de nouveaux ordres, je vous prie d’agréer, Monsieur, nos sincères salutations.

« Jérémie Smith, Walker et Co,
agents maritimes. »

« Eh bien ! que dites-vous de cette pièce ? demanda M. Bredejord, quand le docteur eut achevé sa lecture. Voilà un document qui a sa valeur, vous en conviendrez ?

— J’en conviens volontiers, répondit le docteur. Comment diable vous l’êtes-vous procuré ?

— Le plus simplement du monde. Le jour où vous m’avez parlé du Cynthia comme d’un navire