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à stockholm.

M. Schwaryencrona s’adossa au grand poêle de faïence, et, prenant les choses au point où commence ce récit, il dit comment il avait été amené à remarquer Erik à l’école de Noroë et à s’enquérir de lui. Il conta ce qu’il avait appris de M. Malarius et de maaster Hersebom, n’omit aucun détail, parla de la bouée au nom de Cynthia, des petits vêtements que lui avait montrés dame Katrina, du chiffre brodé sur ces vêtements, du hochet de corail, de la devise, enfin des caractères ethnographiques si nettement accusés chez Erik.

« Vous êtes maintenant en possession des éléments du problème tel qu’il s’est posé devant moi, reprit-il. Et je m’empresse de vous faire remarquer que le degré de l’instruction de l’enfant, tout exceptionnel qu’il est, n’est qu’un phénomène secondaire, dû à l’intervention de Malarius, et dont il n’y a pas à tenir compte. C’est ce degré d’instruction qui m’a fait remarquer le sujet et m’a amené à m’enquérir de lui. En réalité, il n’a pas de rôle important dans la question que je pose ainsi : « D’où venait cet enfant ? Où faut-il porter les recherches en vue de retrouver sa famille ? »

« Les vrais éléments du problème, les seuls qui puissent nous guider sont donc :

« 1° Les indices physiques de la race chez l’enfant ;

« 2° Le nom de Cynthia écrit sur la bouée.

« Sur le premier chef, pas de doute possible : l’enfant est de race celtique. Il présente même