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le val-féray. — conclusion.

Caroline du Sud. Cet individu s’engageait à verser la somme nécessaire pour acheter la source Vandalia et l’exploiter. Il sut faire signer à Georges, en échange de son apport, un traité absolument léonin. Ce traité, j’en ignorais la teneur au moment du mariage de ma fille, et, selon toute apparence, Georges lui-même n’y songeait plus. Personne n’était moins expert que lui en pareille matière. Admirablement doué sous plus d’un rapport, mathématicien, chimiste, mécanicien hors ligne, il n’entendait absolument rien aux affaires, et avait deux fois déjà payé d’une véritable fortune ses inexpériences à cet égard. Nul doute qu’il n’ait eu avec Noah Jones son laisser-aller habituel. Très probablement il signa les yeux fermés le traité d’association qui lui fut soumis. En voici les articles principaux, extraits et résumés de la phraséologie anglo-saxonne sous laquelle ils se trouvaient enveloppés :

« … Art. 3. La propriété de la source Vandalia restera indivise entre l’inventeur, M. Georges Durrien, et le commanditaire, M. Noah Jones.

« Art. 4. M. Noah Jones aura l’administration de tous deniers par lui versés pour l’exploitation de la source. Il vendra les produits, encaissera les recettes, soldera les dépenses, à charge pour lui d’en justifier tous les ans à son associé et de partager les nets profits avec ledit associé. M. Georges Durrien dirigera les travaux d’art et les services techniques de l’exploitation.