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CHAPITRE XXII

le val-féray. — conclusion


Un mois plus tard, une fête intime réunissait au Val-Féray, à une demi-heure de Brest, toute la famille adoptive d’Erik, auprès de sa mère et de son grand-père. Une pensée délicate de Mme Durrien avait voulu associer à sa profonde, à son inexprimable joie les êtres simples et bons qui lui avaient sauvé son fils. Elle avait exigé que dame Katrina et Vanda, que maaster Hersebom et Otto fussent du voyage avec le docteur Schwaryencrona et Kajsa, avec M. Bredejord et M. Malarius.

Au milieu de cette rude nature bretonne, près de cette sombre mer armoricaine, ses hôtes norvégiens se sentaient moins dépaysés qu’ils ne l’eussent été, sans doute, à la rue de Varennes. On faisait de longues promenades dans les bois, on se racontait tout ce qu’on ignorait les uns des autres, on mettait en commun les lambeaux de vérité qu’on possédait sur toute cette histoire