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CHAPITRE XVIII

coups de canon


En même temps qu’il donnait la chasse à l’Albatros, Erik avait commandé de mettre en batterie le canon que l’Alaska portait à son avant. Cette opération prit beaucoup de temps. Quand le canon fut débarrassé de son fourreau goudronné, chargé et prêt à partir, il se trouva que l’ennemi était hors de portée. Sans doute il avait profité du temps d’arrêt pour pousser vivement ses feux, et son avance était déjà de trois ou quatre milles. Ce n’est pas, à la rigueur, une distance démesurée pour un Gattling ; mais avec le roulis, la vitesse des deux navires et la cible très limitée que le yacht américain offrait au tir, il y avait beaucoup plus de chances de jeter ses obus à l’eau que de les loger au but. Mieux valait donc attendre. Bientôt, du reste, l’avance de l’Albatros, sans diminuer, cessa de croître. Expérience faite, il devint évident que les deux navires, lancés à toute vitesse, étaient à