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CHAPITRE II

chez un pêcheur de noroë.


La maison de maaster Hersebom, comme toutes celles de Noroë, est couverte d’un toit de gazon et construite en énormes troncs de sapin sur le vieux plan scandinave : deux grandes pièces séparées par une allée médiane, conduisant au hangar où s’abritent les canots, les outils de pêche et les tas de dorsels ou petites morues de Norvège et d’Islande, qu’on roule après dessèchement pour les livrer au commerce sous le nom de « rondfish » (poisson rond) et de « stock-fish » (poisson sur bâtons).

Chacune des deux salles sert à la fois de parloir et de chambre à coucher. Des espèces de tiroirs ménagés dans les murs de bois renferment la literie, composée de matelas et de couvertures de peaux qu’on exhibe seulement pour la nuit. Cet arrangement — autant que la couleur claire des panneaux et la gaieté de la haute cheminée,