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l’ami de m. malarius.

dernière fois l’aventure en 1837, après l’amiral Lütke et Pachtusow, déclare hautement que cet océan n’est qu’une « simple glacière » aussi impraticable aux navires que peut l’être un continent.

— Il faut donc renoncer sans retour au passage nord-est ?

— C’est du moins la conclusion qui semble résulter de ces tentatives si nombreuses et toujours impuissantes. On dit pourtant que notre grand voyageur Nordenskjöld songe à renouveler l’entreprise, après s’y être préparé par des explorations partielles dans les mers arctiques. Si le fait est vrai, c’est que la chose lui paraît réalisable. Et si telle est son opinion, il est assez compétent pour qu’on le prenne au sérieux. »

Le docteur Schwaryencrona se trouvait être un des chauds admirateurs de Nordenskjöld ; c’est pourquoi il avait mis l’entretien sur le passage nord-est. Aussi fut-il ravi de la netteté de ces réponses.

Son regard s’était fixé sur Erik Hersebom avec l’expression du plus vif intérêt.

« Où avez-vous donc appris toutes ces choses, mon enfant ? lui demanda-t-il, après un assez long silence.

— Ici, monsieur le docteur, répondit Erik, surpris de la question.

— Vous n’avez jamais appartenu à aucune autre école ?

— Assurément non.