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passagers imprévus.

accompagner l’expédition jusqu’aux mers de Chine, en payant le prix que le comité jugerait convenable.

Aussitôt son exemple agit avec une force irrésistible sur M. Bredejord, qui rêvait depuis longtemps une excursion aux pays du soleil. Lui aussi sollicita une cabine dans les mêmes conditions.

Tout Stockholm crut alors que le professeur Hochstedt allait en faire autant, moitié par curiosité scientifique, moitié par terreur de passer de longs mois sans ses deux amis. Mais l’attente de Stockholm fut trompée. Le professeur, assez vivement tenté de partir, pesa si bien le pour et le contre, qu’il trouva impossible d’arriver à une décision. Il joua donc le voyage à pile ou face, et le sort lui ordonna de rester.

Le départ fut irrévocablement fixé au 10 février. Le 9, Erik attendait M. Malarius. Il fut agréablement surpris de voir arriver aussi dame Katrina et Vanda, qui avaient pris le train pour venir lui faire leurs adieux. Elles étaient modestement descendues dans une auberge de la ville ; mais le docteur exigea qu’elles vinssent demeurer chez lui, au grand déplaisir de Kajsa, qui ne trouvait pas ces hôtes assez distingués.

Vanda était maintenant une grande jeune fille, dont la beauté avait tenu toutes ses promesses. Elle venait de subir avec succès à Bergen des examens forts difficiles et qui pouvaient lui permettre de prétendre à une chaire de professeur dans une école