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on nous écrit de la « véga ».

furent également embarqués avec quatre canons Gattling, trente fusils à répétition et les munitions nécessaires.

Ces préparatifs touchaient à leur fin, quand maaster Hersebom et son fils Otto, arrivant de Noroë avec leur grand chien Klaas, sollicitèrent la faveur d’être engagés comme matelots à bord de l’Alaska. Ils savaient, par une lettre d’Erik, le puissant intérêt personnel qu’il avait à ce voyage, et voulaient en partager les périls avec lui. Maaster Hersebom faisait valoir son expérience des parages groenlandais et l’utilité dont pouvait être son chien Klaas comme chef de file, dans l’attelage d’un traîneau. Otto n’avait à mettre en ligne que sa belle santé, sa force herculéenne et son dévouement. Grâce à l’appui du docteur et de M. Bredejord, ils furent tous trois agréés par le comité.

Au commencement de février 1879, tout était prêt. L’Alaska avait ainsi cinq mois pleins pour se trouver au détroit de Behring à la fin de juin, époque jugée la plus favorable pour son exploration. Il allait d’ailleurs s’y rendre par la voie la plus directe, c’est-à-dire par la Méditerranée, le canal de Suez, l’océan Indien et les mers de Chine, en relâchant successivement, pour faire du charbon, à Gibraltar, Aden, Colombo de Ceylan, Singapour, Hong Kong, Yokohama et Petropavlovsk.

De toutes ces stations, l’Alaska devait télégraphier à Stockholm, et il était naturellement convenu que si, dans l’intervalle, on avait des nouvelles