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tudor brown, esquire.

Il ne restait plus à M. Schwaryencrona qu’à se retirer. C’est ce qu’il fit, sans avoir obtenu le moindre coup de chapeau de cet étrange personnage.

Son premier soin fut d’aller conter l’aventure à M. Bredejord, qui l’écouta sans mot dire et se promit, à part lui, d’ouvrir une contre-enquête.

Mais, quand il voulut la commencer dans la journée même en compagnie d’Erik, qui avait tout appris en rentrant de l’école, pour le dîner de midi, il se heurta à une légère difficulté. L’Albatros avait quitté Stockholm sans dire où il allait et sans laisser l’adresse de M. Tudor Brown.

Tout ce qui restait de l’affaire, c’était l’acte de décès dûment certifié de Patrick O’Donoghan.

Cet acte avait-il une valeur sérieuse ? C’est ce que M. Bredejord se permettait de révoquer sans doute, en dépit du témoignage du consul général d’Angleterre à Stockholm, qu’il avait saisi de la question et qui déclarait reconnaître la parfaite authenticité des timbres et signatures apposés sur le document. Il avait aussi fait prendre des informations à Édimbourg, où personne ne connaissait Tudor Brown, ce qui semblait suspect.

Mais le fait indéniable, devant lequel toute opposition finit graduellement par tomber, c’est qu’on n’entendait plus parler de Patrick O’Donoghan et que les annonces restaient sans nouvel effet.

Or, Patrick O’Donoghan disparu pour tou-