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cinq cents livres sterling de récompense.

lui, de l’avertir qu’il se trouvera en tout cas abrité par la prescription et qu’il a tout avantage à nous renseigner ?

— C’est juste. Mais j’en reviens à mon objection : je crains fort qu’une annonce n’arrive pas à un simple matelot.

— On peut toujours essayer en offrant une récompense à Patrick O’Donoghan, ou à qui le fera retrouver. Qu’en dis-tu, Erik ?

— Il me semble que des annonces pareilles, pour avoir un effet, devront être répétées dans un grand nombre de journaux. Elles coûteront donc très cher et pourront effrayer Patrick O’Donoghan, si engageantes qu’elles soient, au cas où il croirait avoir intérêt à se cacher. Ne vaudrait-il pas mieux confier à quelqu’un le soin d’aller faire personnellement une enquête dans les ports où l’on suppose que doit se trouver cet homme ?

— Fort bien ; mais où trouver l’homme de confiance qui pourrait suivre une pareille enquête ?

— Il est tout trouvé si vous le voulez, mon cher maître, reprit Erik. C’est moi.

— Toi, mon cher enfant… Et tes études ?…

— Mes études peuvent n’en pas souffrir. Rien ne m’empêcherait de les poursuivre en voyageant… De plus, s’il faut vous l’avouer, docteur, je me suis déjà assuré le moyen de voyager gratis.

— Et comment cela ? demandèrent ensemble M. Schwaryencrona, M. Bredejord et M. Hochstedt.