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patrick o’donoghan.

cursion de vacances, et d’aller voir par eux-mêmes s’il n’y avait rien de neuf à tirer de ce qu’on savait déjà.

Qui formula le premier cette idée ? C’est un point resté obscur et qui servit longtemps de thème aux discussions du docteur et de M. Bredejord ; chacun prétendait la priorité. Sans doute ils l’eurent en même temps, car, à force de la cultiver, Erik devait en avoir saturé l’air ambiant. Toujours est-il qu’elle prit corps, qu’elle fut définitivement adoptée, et qu’au mois de septembre de l’année suivante, les trois amis, accompagnés d’Erik, s’embarquèrent à Christiania pour les États-Unis.

Dix jours après, ils étaient à New York, et, sans plus tarder, se mettaient en relations avec la maison Jérémie Smith, Walker et Co, d’où étaient venus les premiers renseignements.

Dès lors, un facteur nouveau, dont personne ne soupçonnait encore la puissance, allait entrer en jeu, Ce facteur, c’était l’activité personnelle d’Erik. De New York et des États-Unis, de tous ces spectacles si nouveaux pour lui, il voyait surtout ce qui pouvait se rapporter à l’objet de ses recherches. Debout dès le point du jour, il courait au port, longeait les quais, accostait les navires en rade, cherchant et collectionnant sans relâche les renseignements les plus minutieux.

« Avez-vous connu la Compagnie des transports canadiens ? Pourriez-vous m’indiquer un officier,