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l’opinion de vanda.

tantôt songeant à aller à Bergen s’engager comme matelot, tantôt rêvant de quelque autre moyen de se rendre immédiatement utile.

Un jour, il s’ouvrit de ses doutes avec M. Malarius, qui écouta ses raisons, les approuva, mais se récria sur le projet de partir en qualité de matelot.

« Je comprenais, tout en le déplorant, lui dit-il, que tu fusses résigné à rester ici pour partager la vie de tes parents d’adoption ! Je ne comprendrais pas que tu allasses te condamner loin d’eux à une profession sans avenir, quand le docteur Schwaryencrona s’offre à t’ouvrir une carrière libérale ! Réfléchis, mon cher enfant, avant de prendre une telle décision ! »

Ce que M. Malarius ne disait pas, c’est qu’il avait déjà écrit à Stockholm pour mettre le docteur au courant de la situation, telle que le cyclone du 3 mars venait de la faire pour la famille d’Erik. Il ne fut donc pas surpris en recevant, à trois jours de là, une lettre qu’il alla immédiatement communiquer aux Hersebom. Elle était ainsi conçue :

« Stockholm, le 17 mars.
« Mon cher Malarius,

« Je te remercie cordialement de m’avoir fait connaître les désastreuses conséquences qu’a eues pour le digne maaster Hersebom l’ouragan du 3 courant. Je suis heureux et fier d’apprendre