Page:Verne, Laurie - L’Épave du Cynthia.djvu/110

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

104
l’épave du cynthia.

eux. C’était Klaas, le chien groenlandais que maaster Hersebom avait ramené d’un voyage au cap Farewell.

Au sortir de la passe, tous les bateaux se dispersèrent, les uns à droite, les autres à gauche, pour explorer les côtes des îles innombrables qui sont semées aux environs du fjord de Noroë comme sur toute la côte norvégienne.

Quand ils rallièrent à midi la pointe sud du goulet, selon le mot d’ordre, aucune trace de maaster Hersebom n’avait été découverte. Comme les recherches semblaient avoir été bien conduites, tout le monde était d’avis qu’il n’y avait malheureusement plus qu’à rentrer.

Mais Erik ne voulut pas se tenir pour battu ni renoncer si aisément à tout espoir. Il déclara qu’ayant visité les îles du sud, il voulait maintenant explorer celles du nord. M. Malarius et Otto appuyèrent sa requête. Ce que voyant, on fit selon leur désir. On leur confia une yole facile à manœuvrer, pour tenter une croisière suprême ; puis on leur dit adieu.

Cette insistance devait être récompensée. Vers deux heures, comme l’embarcation longeait un îlot voisin de la grande terre, Klaas se mit tout à coup à aboyer avec fureur. Puis, avant qu’on pût le retenir, il se jeta à l’eau et nagea vers les récifs.

Erik et Otto firent force de rames dans la même direction. Bientôt ils virent le chien aborder l’îlot et bondir en poussant des hurlements autour de ce