Page:Verne, Laurie - L’Épave du Cynthia.djvu/105

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

99
l’opinion de vanda.

Ce jour-là, il y avait beaucoup d’ouvrage au hangar pour empiler les morues salées. Maaster Hersebom, après avoir confié ce travail à Erik et à Otto, était parti seul pour la pêche. Il faisait un temps gris et accablant, assez peu en rapport avec la saison. Les deux jeunes gens, tout en poussant leur besogne avec activité, ne pouvaient s’empêcher de remarquer combien elle leur était exceptionnellement pénible. On aurait dit que toutes choses autour d’eux pesaient plus qu’à l’ordinaire, y compris l’air atmosphérique.

« C’est singulier, remarqua Erik, j’ai des bourdonnements dans les oreilles comme si je me trouvais en ballon à une hauteur de quatre ou cinq mille mètres ! »

Et presque aussitôt il se mit à saigner du nez. Otto éprouvait aussi des symptômes analogues, quoiqu’il sût moins exactement les définir.

« J’imagine que le baromètre doit être singulièrement bas ! reprit Erik. Si j’avais le temps de courir chez M. Malarius, j’irais l’observer.

— Tu as tout le temps, répondit Otto. Vois donc, notre ouvrage est presque achevé, et, même si tu t’attardais, je pourrais aisément le terminer seul !

— Eh bien, je pars, répliqua Erik. Je ne sais pourquoi l’état de l’atmosphère m’inquiète !… Je voudrais bien savoir le père rentré ! »

Comme il se dirigeait vers l’école, il trouva en route M. Malarius.

« Te voilà, Erik ! lui dit l’instituteur. Je suis