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surface est égale à toute la superficie rayonnante du soleil ; CD au diamètre d’un cercle dont la surface est égale à l’ensemble des plastides, récepteurs des rayonnements solaires ; T est le point correspondant à la surface de la Terre.

Il existe probablement des rapports ignorés entre la radiation solaire, son caractère (le pourcentage m des rayons chimiquement actifs dans la biosphère), la surface plane de la végétation verte et celle des parties azoïques. Il s’ensuit de là que le caractère cosmique de la biosphère doit se faire sentir profondément dans sa structure ainsi formée.


60. — La matière vivante retient toujours dans ses créations, les organismes vivants, de l’énergie rayonnante qu’elle reçoit. C’est une quantité répondant à celle des organismes. L’ensemble des faits empiriques indique que non seulement la quantité de vie qui existe à la surface terrestre, demeure immuable durant de courts intervalles, mais qu’elle n’y subit presque aucune modification, qu’elle y demeure même constante[1] à travers les périodes géologiques, de l’archéozoïque jusqu’à nos temps.

Les masses de la matière vivante des organismes vivants, sont formées par l’énergie rayonnante du Soleil.

Ce fait prête une grande importance à la généralisation empirique de la constance de la masse de la matière vivante dans la biosphère, en la rattachant au phénomène astronomique de l’intensité du rayonnement solaire. Il n’est pas possible de constater des déviations de quelque importance de cette intensité au cours des temps géologiques, et même le lien étroit qui rattache l’élément principal de la vie, la matière

  1. C’est-à-dire qu’elle oscille aux environs de l’état statique stable comme dans tous les équilibres.