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où les coefficients des constantes spécifiques pour toutes les espèces d’organismes se rattachent aux dimensions de la planète à la longueur de diamètre, et où les évaluations sont C. G. S.[1].

La formule de la vitesse montre que les dimensions de la planète ne peuvent expliquer à elles seules la limite réelle pour v et Δ.

Les plus grandes valeurs connues sont, pour v 33 100 centimètres secondes, et pour Δ environ 63-64.

Peuvent-elles augmenter encore, ce qui, à juger d’après les formules citées, est aussi possible dans le cas de la constance de l’énergie cinétique par hectare, ou existe-t-il dans la biosphère des conditions qui y font obstacle ? Cet obstacle existe, et n’est autre que l’échange gazeux des organismes, inévitable et nécessaire à leur vie et en particulier à leur multiplication.


42. — Il ne peut exister d’organismes sans échange gazeux, sans respiration. Plus la multiplication s’effectue vite, plus la respiration devient intense.

On peut toujours juger de l’intensité de la vie par la puissance de l’échange gazeux.

À l’échelle de la biosphère, on doit envisager non la respiration d’un organisme séparé, mais le résultat général de la respiration ; il convient d’évaluer l’échange gazeux, la respiration, de tous les organismes vivants, comme une partie du mécanisme de la biosphère.

Il existe depuis longtemps dans ce domaine, des

  1. Une telle expression de v existe pour tous les organismes et non pour les protozoaires seuls. La formule de A1 a une autre valeur, moindre pour les groupes supérieurs, Metazoa et Metaphyta, ce qui tient aux phénomènes de respiration et à la différence foncière entre leur organisation et celle des protozoaires. Nous ne pouvons nous arrêter ici sur ces phénomènes importants et complexes.