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de la population. Dans ce cas, la densité de la population doit être égale au carré de la dimension moyenne maximum de l’individu, c’est-à-dire au carré de sa longueur moyenne ou de sa largeur moyenne (coefficient κ).


37. — La limitation de la multiplication par les dimensions de la planète, de l’arrêt inévitable du processus, lui prête, abstraction faite de l’influence plus profonde exercée par le milieu des plantes vertes (comme on le verra dans la suite), des traits particuliers et importants.

En premier lieu, il existe évidemment un parcours maximum, déterminé, égal pour tous les organismes, sur lequel la transmission de la vie peut s’effectuer. Ce parcours est égal à la longueur de l’équateur, soit 40 075 721 mètres. Ensuite, il existe pour chaque espèce ou race une quantité maxima d’individus, qui ne peut jamais être dépassée. Pour que ce nombre soit atteint, la race donnée devrait peupler toute la surface terrestre avec une densité maxima. Ce nombre que nous désignerons dans la suite par Nmx et que nous appellerons nombre stationnaire de la matière vivante homogène, est de grande importance pour l’évaluation de l’influence géochimique de la vie. Il répond à la manifestation maximum possible de l’énergie de la matière vivante homogène, donnée dans la biosphère, de son travail géochimique maximum ; la vitesse de son obtention (différente pour chaque organisme), n’est autre que la vitesse v, celle de la transmission de la vie.

Cette vitesse v est reliée au nombre stationnaire par la formule ci-dessous :

v = 13 963,3 × Δ/lg Nmx.