Mais en fait, de façon presque imperceptible pour les naturalistes eux-mêmes, quelques généralisations empiriques s’y sont introduites, qui, par la force de l’habitude, ont fini par paraître claires.
Il faut noter parmi ces dernières, les généralisations suivantes : la multiplication de tous les organismes s’exprime en progressions géométriques. On peut l’exprimer par une formule unique : par exemple par 2nΔ = Nn, où n est le nombre de fois 24 heures à partir du commencement de la multiplication, Δ la raison de la progression, qui pour les organismes unicellulaires se multipliant par scission, est le nombre des générations issues en 24 heures. Nn est le nombre des individus qui se forment par la multiplication en n journées (de 24 heures).
Δ sera caractéristique de chaque matière vivante. Cette formule est sans limites et sans restrictions, pour n, pour Δ, et pour Nn.
De même que la progression, ce processus est considéré comme infini.
Cette infinité potentielle propre à la manifestation de la multiplication de l’organisme s’exprime par la soumission de cette manifestation dans la biosphère, autrement dit de l’effusion de la matière vivante à la surface terrestre, à la règle de l’inertie. On peut considérer comme empiriquement prouvé que le processus de la multiplication n’est entravé dans son cours que par des forces externes ; il s’affaiblit à une température basse, prend fin ou s’affaiblit faute de nourriture ou de gaz nécessaires à la respiration, faute de place pour l’habitation des nouveau-nés. Dès 1858, C. Darwin et A. Wallace avaient exprimé cette idée sous une forme déjà familière aux naturalistes anciens : C. Linné, Buffon, A. Humboldt, C. Ehrenberg, C. de Baer, qui avaient approfondi ces problèmes. Chaque organisme peut, dans un temps différent, mais déterminé