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dérées du point de vue de la transformation de la migration biogène au cours des époques géologiques.

11.

C’est à l’époque du cambrien, aux limites de l’ancien monde vivant étudié par nous, qu’apparurent les invertébrés supérieurs. Le fait en question n’est pas absolument établi, mais il faut l’admettre pour expliquer d’une façon très simple le brusque changement survenu un peu après le début de l’époque cambrienne concernant la conservation des organismes. La complète immutabilité au cours de toute l’époque précambrienne des processus de l’érosion, leur identité complète, si on considère leurs traits essentiels, avec les processus analogues actuels, ne permet pas de chercher l’explication de l’absence de vestiges dans la diversité des conditions du milieu extérieur.

Il n’y a en même temps aucune raison de supposer que le métamorphisme des couches terrestres occasionné par une durée déterminée de ses processus, ait eu comme suite à ce moment précis, une absence de vestiges organiques. Il faudrait admettre autrement que toutes les couches plus anciennes ont été complètement transformées.

Dès maintenant nous connaissons bien des cas ou des couches précambriennes ont été moins métamorphisées que celles de l’époque cambrienne et que les couches plus récentes.

Ce sont probablement les géologues qui admettent ici un brusque changement de la migration biogène des atomes du calcium qui ont raison. C’est le premier phénomène de cette espèce que nous ayons pu constater.

On peut se faire une idée de l’importance de cet événement en se souvenant du rôle joué dans la biosphère