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des gros amas de pétroles semble prouvée grâce à un ensemble de faits bien établis par l’observation exacte.


159.Rapport des pellicules et des concentrations vitales de l’hydrosphère avec celles de la terre ferme. — Il ressort clairement de ce qui précède que toute la vie offre un ensemble indivisible et indissoluble, dont toutes les parties sont liées non seulement entre elles, mais aussi avec le milieu brut de la biosphère

Mais l’insuffisance des connaissances actuelles ne permet pas d’en donner un tableau d’ensemble bien net.

C’est là, la tâche de l’avenir, qui interprétera sans doute aussi les conditions numériques, quantitatives, à poser comme base.

Pour le moment on ne peut en saisir que les contours quantitatifs généraux. Mais ces fondements de nos représentations semblent être très solides. Le fait principal, c’est l’existence de la biosphère durant tous les temps géologiques, depuis ses indices les plus anciens, depuis l’ère archéozoïque.

Cette biosphère a toujours été constituée de la même manière dans ses traits essentiels. Ainsi, un seul et même appareil chimique a sans cesse fonctionné dans la biosphère à travers tous les temps géologiques, mû par le courant ininterrompu de la même énergie solaire rayonnante, appareil créé et maintenu en activité par la matière vivante. Cet appareil est composé de concentres vitaux déterminés, qui en se transformant sans cesse, occupent pourtant les mêmes places dans les enveloppes terrestres correspondant à la biosphère. Ces concentres de vie, pellicules et concentrations vitales, forment des subdivisions secondaires déterminées des enveloppes terrestres. Somme toute, leur caractère concentrique est soutenu, bien qu’elles