152. — Nous faisons nous-mêmes partie de la composition de cette pellicule, et le changement produit dans cette composition et dans sa manifestation au cours d’un cycle solaire annuel, est manifeste.
Les organismes prédominants par la quantité de matière englobée par la vie sont les plantes vertes et, parmi elles les herbes et les arbres ; parmi la population animale, les insectes, les tiques, peut-être les araignées.
Mais, en général, à la différence frappante de la vie des Océans, la matière vivante de second ordre, animaux, organismes hétérotrophes, jouent dans la composition de la pellicule continentale un rôle secondaire. Les parties les plus puissantes, les grandes forêts des pays tropicaux comme l’Hylée de l’Afrique, ou celles du Nord, la Taïga, sont souvent des déserts au point de vue des animaux supérieurs, mammifères, oiseaux et autres vertébrés. Les arthropodes, pour nous peu marquants, forment la population très raréfiée de ces puissants amas d’organismes verts.
Cependant les fluctuations saisonnières de la vie, dues aux périodes latentes et actives de la reproduction, de la manifestation de l’énergie vitale géochimique, sont évidentes dans cette pellicule continentale. Leur constatation n’a pas exigé d’efforts comme cela s’est produit pour la pellicule planctonique. À nos latitudes, la vie s’engourdit en hiver, et s’éveille et se développe au printemps. Ce même phénomène a lieu partout sous des formes diverses et innombrables, avec plus ou moins d’évidence, depuis les pôles jusqu’aux tropiques.
Ce n’est pas là seulement un phénomène nettement exprimé pour la végétation verte et pour le monde animal terrestre, qui y est lié, mais ces périodes saisonnières sont aussi caractéristiques pour les sols, pour leur vie invisible. Malheureusement ce phéno-