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d’opales ; ils finissent par s’accumuler dans la pellicule du fond. Les résultats de ce travail, géologiquement accumulés, peuvent être observés dans les dépôts puissants des roches sédimentaires, dans la partie de la matière des roches crayeuses (algues du nonnoplancton, foraminifères) et des dépôts siliceux (diatomées éponges et radiolaires).


139. — Les concentrations vitales sargassique et en partie littorale sont analogues à cette pellicule vitale planctonique par leurs produits chimiques. Ils jouent aussi un grand rôle dans la formation de l’oxygène libre, des composés oxygénés de l’azote, des composés oxygénés et azoteux du carbone, des composés du calcium.

On observe, paraît-il, dans ces endroits des concentrations de magnésium entrant dans la composition des parties solides des organismes en une proportion moindre que le calcium, mais cependant en quantité marquante et notable ; le magnésium passe en partie directement par cette voie dans la composition des minéraux vadoses.

Les concentrations vitales jouent dans l’histoire du silicium, un rôle bien moins important que la pellicule planctonique, bien que sa migration cyclique dans la matière vivante soit très intense.


140. — L’histoire de tous les éléments chimiques dans les concentrations et pellicules vitales est caractérisée par deux différents processus : premièrement par la migration des éléments chimiques (migration déterminée et distincte pour chacun de ces éléments) à travers la matière vivante, ensuite par leur dégagement sous forme de composés vadoses, leur échappement de la matière vivante.

En somme un tel dégagement au cours d’un cycle