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ristiques des concentrations vitales littorales et sargassiques, les protistes de différentes espèces y occupent en fin de compte le second rang, et ce ne sont pas eux qui déterminent l’intensité des processus géochimiques de ces biocénoses.

Dans ces régions, particulièrement dans les concentrations vitales littorales, les métazoaires commencent à prédominer en proportion de la profondeur et finissent par devenir les indices essentiels de la vie. L’importance qu’ils peuvent y prendre est évidente, par exemple dans les agglomérations des coraux, hydroïdes, crinoïdes ou bryozoaires.


136. — La marche de la multiplication, la régularité de son rythme sont loin d’être claires pour notre pensée scientifique. On sait seulement que la multiplication n’a pas lieu de manière ininterrompue et qu’il existe dans l’univers environnant une succession déterminée de ces phénomènes, dont l’ordre est lié d’un rapport étroit aux phénomènes astronomiques. Cette multiplication dépend de l’intensité de la lumière et de la chaleur du Soleil, de la quantité de la vie, du caractère du milieu.

L’intensité de la multiplication d’organismes, spécifiques de l’espèce, est liée à la migration des atomes, qui sont d’autant plus nécessaires à la vie de l’organisme qu’ils entrent en plus grand nombre dans sa composition. À l’heure actuelle la pellicule planctonique donne de ce phénomène le tableau le mieux élucidé.


137. — Le changement provoqué par la multiplication s’effectue toujours d’une façon rythmique. Ce changement correspond aux oscillations du milieu vital qui se répète d’année en année. Il est lié d’un lien étroit aux mouvements rythmiques de l’Océan.