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corps manifestant par hectare l’énergie géochimique cinétique maxima (§ 41), c’est-à-dire capables de donner dans l’unité de temps la plus grande masse de matière vivante par hectare, qui atteignent le plus rapidement la limite de fécondité.

Ces protistes semblent doués d’une grande rapidité de multiplication et ne sont pas les mêmes dans la pellicule vitale planctonique et dans celle du fond. Dans la pellicule vitale du fond prédominent les bactéries qui pénètrent les masses énormes des débris des plus gros organismes non décomposés qui s’y rassemblent. Dans la pellicule planctonique vitale, elles tiennent au point de vue de la masse de matière englobée le second rang, tandis que le premier rang est occupé par les protistes verts et les protozoaires.


135. — Les protozoaires ne constituent pas la partie intégrante principale de la vie animale du plancton ; ce sont les métazoaires qui prédominent parmi les animaux : crustacés, larves, œufs, jeunes poissons, etc.

Le rythme de la multiplication des métazoaires est en général toujours plus lent que celui de protozoaires. Pour les êtres supérieurs, la vitesse de transmission de la vie se calcule en fractions de centimètre par seconde. Pour les poissons océaniques et les crustacés planctoniques, la grandeur v ne semble pas tomber au-dessous de quelques dizaines du centimètre.

Une énorme quantité de métazoaires, constitue souvent sous forme de gros individus, le trait caractéristique de la structure de la pellicule vitale du fond dans le benthos. Leur multiplication s’effectue à certaines époques plus lentement encore que celle des petits organismes du plancton. On peut y observer des organismes doués d’une petite intensité de multiplication.

Les métazoaires et les métaphytes sont caracté-