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de celle de l’Océan. Leur épaisseur atteint en moyenne des centaines de mètres, par endroits jusqu’à 500 mètres parfois peut-être jusqu’à un kilomètre. Il arrive qu’elles s’accumulent en un amas commun avec les pellicule planctonique et celle du fond.

Les concentrations vitales littorales sont toujours liées aux régions moins profondes de l’Océan, aux mers et aux parties océaniques littorales. Elles sont en relation avec la pénétration des rayonnements lumineux et thermiques du Soleil dans les couches d’eau, avec la dénudation des continents et avec le déversement par les fleuves de solutions aqueuses riches en restes organiques et en poussière terrestre, en suspension. La quantité générale de cette vie doit nécessairement être inférieure à celle qui est liée aux pellicules planctoniques ou du fond, car les profondeurs au-dessous d’un kilomètre, ne font pas plus du dixième de l’aire océanique. Ce sont, en partie, des forêts d’algues et d’herbes marines ; en partie des agglomérations de mollusques, des constructions de coraux, d’algues calcaires, de bryozoaires.


132.Les concentrations vitales sargassiques occupent en apparence une place spéciale qui jadis attirait peu l’attention et qui a été expliquée de diverses façons. Elles se distinguent des pellicules planctoniques par le caractère de leur faune et de leur flore, et des concentrations vitales littorales, par leur indépendance de la destruction des continents, et de l’apport de produits biogènes par les fleuves. Contrairement aux concentrations vitales littorales, les concentrations sargassiques sont des accumulations océaniques, observées à la surface des régions profondes de l’Océan, sans aucun rapport avec le benthos, et avec la pellicule du fond.

On les a longtemps considérées comme des forma-