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qui n’est pas prouvé) — ils ne vivraient qu’à des températures voisines de 70°. C’est-à-dire très loin de l’isogéotherme de 100°.


124. — On voit ainsi que la prédominance de la vie dans l’hydrosphère est provoquée non seulement par son volume plus considérable, mais aussi parce que la vie y est constatée sur toute son étendue dans la couche puissante d’une épaisseur de 10 kilomètres au maximum et de 3 km. 800 en moyenne, tandis que sur la Terre ferme (21 pour 100 de la surface terrestre), la région des manifestations limites de la vie n’atteint pas même 2 km. 500 au maximum et forme en moyenne une couche de quelques centaines de mètres d’épaisseur. Or dans cette mince couche de la terre ferme, habitée par des organismes vivants, la vie ne descend au-dessous du niveau de la mer que dans des cas exclusifs.

À l’échelle planétaire, la vie se termine sur la terre ferme au niveau de l’Océan, tandis que dans l’hydrosphère, elle pénètre une couche dépassant ce niveau de 3 km. 800.


125.La vie dans l’hydrosphère. — Les phénomènes vitaux de l’hydrosphère portent dans la réalité, en dépit de leur chaos apparent, des traits immuables à travers toute l’histoire géologique et depuis l’archéozoïque. Il importe de les envisager comme des traits constants et stables du mécanisme de l’écorce terrestre entière et non de la biosphère seule. À travers toutes les périodes géologiques, ces phénomènes se maintiennent en des régions déterminées de l’hydrosphère, en dépit de la variabilité perpétuelle de la vie et de l’Océan.

Ce mécanisme de la biosphère semble demeurer immuable à travers tous les temps géologiques.

La densité de la vie, la mise en évidence de régions