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veloppe gazeuse de la planète par l’énergie vitale, en raison de la pénétration des produits gazeux de la vie en tout lieu (l’oxygène libre tout d’abord), est la conséquence des propriétés de l’état gazeux de la matière et non des propriétés des matières vivantes.


121. — Théoriquement la limite inférieure de la vie sur la Terre devrait être aussi évidente et aussi nette que sa limite supérieure dressée par l’écran d’ozone.

Cette limite doit être déterminée par une intensité de température rendant l’existence de l’organisme et son développement absolument impossibles, par suite des propriétés des composés dont l’organisme est formé.

La température de 100° C, constitue évidemment cette barrière. C’est la température propre à la profondeur de 3 kilomètres à 3 km. 500 au-dessous de la surface terrestre, en certains endroits à une profondeur moins considérable, d’environ 2 km. 500. On peut considérer qu’en moyenne les êtres vivants ne peuvent exister sous leurs formes actuelles à une profondeur de plus de 3 kilomètres au-dessous de la terre.

Le niveau de cette région planétaire profonde où la température est voisine de 100°, s’abaisse sous l’Océan, dont l’épaisseur moyenne est de 3 km. 800 et la température de fond très basse, car elle atteint parfois quelques degrés au-dessus de zéro. Évidemment la température limite de la vie ne sera observée dans ces parties de l’écorce terrestre qu’à la profondeur moyenne d’au moins 6 km. 5 à 7 kilomètres, si toutefois le degré thermique y demeure identique à celui de la terre ferme. En fait, l’élévation de la température semble se produire avec plus de rapidité, et il est peu probable que la couche accessible à la vie dépasse la profondeur de 6 kilomètres au-dessous du niveau de l’hydrosphère.