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de leurs massifs (50 mètres et plus). Ces formes vitales semblent s’être élaborées à l’époque du paléozoïque.


117. — La vie pénètre dans l’atmosphère et s’y maintient longtemps, principalement sous forme de très petites bactéries et de spores, habitant sur les animaux des espèces volantes. Ses concentrations relativement considérables, en grande partie à l’état latent (spores d’organismes microscopiques), ne peuvent être observées que dans les régions de l’enveloppe aérienne où pénètre la poussière de la surface terrestre. Cette atmosphère poussiéreuse est principalement en relation avec la terre ferme. Selon A. Klossowsky (1910), la poussière atteint en moyenne une hauteur de 5 kilomètres ; selon M. Mengel (1922), les grandes masses de poussière ne montent pas au-dessus de 2 km. 800. Toutefois, c’est la matière brute qui en constitue la partie principale.

Sur les cimes des montagnes, l’air est très pauvre en organismes, mais il en existe quand même. Selon L. Pasteur on ne découvre en moyenne dans les milieux nutritifs que 4 à 5 microbes pathogènes par centimètre cube au maximum. M. Flemming n’a reconnu qu’un microbe pathogène au plus par trois litres à la hauteur de 4 kilomètres. En apparence, la microflore des couches supérieures de l’air devient plus pauvre en bactéries et plus riche en levures et en champignons mucorinés (B. Omeliansky).

Il est certain que cette microflore pénètre au delà des limites moyennes de l’atmosphère poussiéreuse (5 kilomètres), mais les observations précises sont malheureusement peu nombreuses. Cette flore peut être transportée jusqu’aux limites de la troposphère (9 à 13 kilomètres), car les mouvements des gaz, vents et courants d’air, observés à la surface terrestre, montent à cette hauteur.