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microbes, ultramicrobes, etc., dont la vie, et en particulier les mouvements sont déterminés dans leur partie principale, non par la gravitation, mais par les radiations lumineuses et autres.

La dimension de chacun des deux champs est déterminée par l’adaptation des organismes : l’une et l’autre ne sont qu’imparfaitement connues.

Nous tiendrons compte : 1o de la température ; 2o de la pression ; 3o de l’état de la matière du milieu ; 4o du chimisme du milieu ; 5o de l’énergie lumineuse. Ce sont là les caractéristiques les plus importantes des deux champs de stabilité.


104. — On doit en outre distinguer des conditions de deux sortes : 1o celles qui ne dépassent pas la force d’endurance de la vie et ne la privent pas de l’exercice de toutes ses fonctions, c’est-à-dire les conditions qui, bien que faisant souffrir l’organisme, ne le font pas périr ; 2o les conditions qui lui permettent de se multiplier, c’est-à-dire d’augmenter la masse vivante, et l’énergie active de la planète.

Il se peut qu’en raison du lien génétique qui unit toute la matière vivante, ces conditions soient à peu près les mêmes pour tous les organismes. Mais ce domaine est bien plus restreint pour la couche végétale verte que pour les organismes hétérotrophes.

En fin de compte cette limite est déterminée par les propriétés physico-chimiques des composés qui constituent l’organisme, par leur stabilité dans les conditions spécifiques du milieu. Mais il existe un certain nombre de cas indiquant qu’avant la destruction des composés, ce sont les mécanismes formés par eux et déterminant les fonctions de la vie qui se détruisent.

Les composés mêmes, ainsi que les mécanismes construits par eux se modifient incessamment au