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éclairée par le Soleil, dans la lumière solaire, qu’il faut ainsi chercher la source finale de l’énergie de cette pellicule. L’oxygène libre, fruit du travail des organismes verts sur notre planète, pénètre à partir de l’atmosphère dans l’eau de mer, et dans ses sombres profondeurs. Cette source biochimique de l’oxygène libre est la seule qu’on connaisse. Les organismes anaérobes, caractéristiques pour les parties inférieures de la pellicule vitale du fond, sont soumis dans leur vie à une dépendance étroite des organismes aérobes et de leurs débris, qui leur servent d’alimentation.

Tout indique que ces manifestations vitales se trouvent dans les régions privées de lumière en état d’évolution perpétuelle et que leur champ devient de plus en plus vaste.

Une pénétration lente et continue de la matière vivante dans les deux sens à partir de la couche verte dans les régions azoïques de la planète, semble s’effectuer à travers les temps géologiques et même de nos jours.

C’est cette étape de leur extension du domaine de la vie qu’on traverse en ce moment.


102. — La création biochimique de nouvelles formes d’énergie lumineuse par la matière vitale hétérotrophe peut être une des manifestations de cette extension vitale.

La phosphorescence des organismes, le rayonnement biogène des ondes lumineuses, identiques par leur longueur à celles des effluves cosmiques du Soleil à la surface terrestre devient plus intense dans les profondeurs marines ; elle donne naissance à l’énergie vitale et produit les changements chimiques de la planète.

On sait que la manifestation de ces rayonnements lumineux secondaires, la phosphorescence de la sur-