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semblent d’après J. Reinke, se multiplier plus lentement que les autres bactéries ; les observations sur les bactéries de fer (N. G. Cholodny) ne contredisant pas ce fait. Ainsi la scission de ces bactéries se produit une ou deux fois dans les 24 heures (Δ = 1 — 2), tandis que cette scission pour les bactéries ordinaires ne saurait être observée que dans des conditions non favorables à leur vie, par exemple le Bacillus ramosus, qui habite les fleuves et qui donne dans des conditions favorables au moins 48 générations dans les 24 heures, n’en donne que quatre à des températures basses (M. Ward).

Si même la lenteur de multiplication se trouvait être un trait de vie caractéristique pour toutes les bactéries autotrophes en général, toujours est-il que leur multiplication dépasserait de beaucoup en intensité celle des plantes unicellulaires vertes.

La vitesse de transmission de leur énergie géochimique dans la biosphère (vitesse v) serait par conséquent beaucoup plus grande que celle de toutes les plantes vertes et on devrait s’attendre à ce que les masses bactériennes dans la biosphère l’emportassent de beaucoup sur les masses des organismes verts, et que le phénomène observé dans la mer pour les algues unicellulaires (§ 51), leur prédominance sur les métaphytes verts, s’étendît aussi aux bactéries : celles-ci devraient prédominer sur les protistes verts de la même manière que ces protistes prédominent sur les métaphytes.


98. — Il n’en est pas ainsi dans la réalité. La raison de l’accumulation restreinte de la matière vivante sous cette forme de vie, est très analogue à celle de la prédominance des métaphytes verts sur les protistes verts de la terre ferme (§ 49).

Leur ubiquité est extrême ; par exemple leur péné-