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nismes autotrophes, est toujours plus étendue que l’habitat de ceux-ci.

Les organismes autotrophes se distribuent en deux groupes nettement distincts : d’une part, les organismes verts à chlorophylle, les plantes vertes, d’autre part, le monde des bactéries caractérisé par leurs très petites dimensions et leur grande intensité de reproduction.

On a déjà vu que les organismes verts à chlorophylle constituaient le mécanisme essentiel de la biosphère, mécanisme qui capte le rayon solaire lumineux et crée par photosynthèse les corps chimiques, dont l’énergie devient dans la suite source de l’énergie chimique active de la biosphère et dans une large mesure, de toute l’écorce terrestre.

Le champ d’existence de ces organismes verts autotrophes se détermine tout d’abord par le domaine de pénétration des rayons solaires (§ 23).

Leur masse est très grande par comparaison avec celle de la matière vivante animale (§ 46) ; elle égale peut-être la moitié de toute la matière vivante. Ils possèdent des adaptations qui leur permettent de capter les rayonnements lumineux faibles et de les utiliser intégralement.

Il est possible qu’à diverses époques la formation de la matière verte ait été plus ou moins intense, mais cette opinion très courante ne peut être considérée comme établie.

L’immense quantité de matière qu’englobent les organismes verts, leur ubiquité, leur pénétration partout où pénètre le rayon solaire suscite parfois l’idée qu’ils constituent la base essentielle de la vie. On admet aussi qu’au cours des temps géologiques ils se sont transformés par évolution en multiples organismes, organismes qui constituent la matière vivante de second ordre. À l’heure actuelle ce sont eux