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comme une généralisation empirique bien établie. Autrement dit, on n’a pas de données démontrant que la région du Sima ne se soit pas trouvée à l’état d’indifférence chimique et d’équilibre stable complet et permanent, au cours de tous les temps géologiques.

Une première confirmation d’un tel état du Sima est qu’on ne connaît pas dans les couches géologiques étudiées de l’écorce terrestre, un seul cas scientifiquement établi, d’apport de matière des régions profondes inférieures à l’écorce terrestre. Une seconde est, qu’il n’existe aucun phénomène, élévation de température, par exemple, décelant une énergie libre supposée inhérente au Sima. L’énergie libre, chaleur qui pénètre des profondeurs à la surface terrestre, n’est pas liée au Sima, mais à l’énergie atomique des éléments chimiques radioactifs, qui semblent principalement concentrés dans l’écorce terrestre et les couches supérieures de la planète, dans des conditions permettant la manifestation de leur énergie sous une forme capable de produire du travail.


75. — Parmi les phénomènes observés à la surface terrestre c’est la répartition de la gravité, qui permet de pénétrer dans l’intérieur de la planète plus profondément que tous les autres phénomènes, sauf le cas de tremblement de terre.

Le caractère essentiel de cette répartition est d’être liée à la structure très particulière et définie de la région supérieure de la planète : de grandes parties de l’écorce, de divers poids spécifiques de (1 pour l’eau à 3,3 pour les roches basiques), sont toutes concentrées dans cette seule région supérieure, et réparties de façon qu’en coupe verticale les parties légères soient compensées par d’autres plus lourdes ; à une certaine profondeur, à la surface isostatique s’établit un équilibre complet ; on constate qu’au-dessous de cette surface