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planète changent régulièrement selon leur éloignement relatif de son centre. Elles sont identiques dans les sections concentriques que leur étude apprend d’établir.

On peut distinguer deux formes d’une telle structure : d’une part les grandes régions concentriques de la planète, qu’on peut appeler ses grands concentres ; de l’autre, les divisions plus spéciales de ces régions, qu’on appelle enveloppes ou géosphères[1].

On peut distinguer au moins trois grands concentres : le noyau de la planète, la région Sima et l’écorce terrestre. Dans chacune de ces régions, la matière semble demeurer isolée, et ne peut circuler de l’une à l’autre que très lentement ou à certaines époques fixes. Cette migration n’est pas un fait de l’histoire géologique courante. Chaque région semble par conséquent constituer un système mécanique isolé, indépendant des autres.

La Terre demeure en somme dans les mêmes conditions thermodynamiques au cours de millions d’années. Il est certain que des équilibres dynamiques stables de la matière et de l’énergie, se sont établis partout où n’a pris place aucun afflux d’énergie active, étrangère aux systèmes mécaniques constituant la Terre.

Il est à supposer que les systèmes mécaniques des régions isolées de la terre possèdent un équilibre d’autant plus parfait que l’afflux d’énergie étrangère est moins considérable.


70. — Le noyau terrestre possède une composition chimique nettement différente de celle de l’écorce terrestre à la surface de laquelle nous nous trouvons. Il est possible que la matière du noyau se trouve à

  1. Le mot géosphère est employé par plusieurs géologues ou géographes dans le sens indiqué par exemple par J. Murray (1910) et D. Soboleff (1924). Il est basé sur les idées de E. Suess.