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sulter du changement le plus légitime s’il est accompli prématurément. C’est ce qui est arrivé en France pour le libre échange et les traités de commerce.

La comparaison de ce qui s’est passé en France et de ce qui s’est passé en Angleterre à cet égard est de nature à éclairer tous ceux qui ne sont pas atteints d’une incurable cécité ou qui ne veulent pas s’obstiner à fermer les yeux à la lumière. Par le droit de réunion, le gouvernement se décharge d’une lourde responsabilité, le fonctionnement de la liberté est assuré, et l’initiative des citoyens, toujours stimulée, veille à la fois au maintien de l’ordre et au développement du progrès.

Ce sont là des idées élémentaires. Mais elles sont très-loin encore de prévaloir chez nous. Elles contredisent toutes les idées de réglementation, de centralisation et de compression, qui ont des racines si profondes dans toute notre organisation politique.

C’est ainsi que le nouveau ministère, pour montrer ses bonnes intentions et pour attester qu’il n’est pas d’idées justes auxquelles il ne soit accessible, s’est empressé de nommer une commission, composée d’économistes, de patrons et d’ouvriers, pour ouvrir sur les questions sociales une enquête